Le numérique, qui fait aujourd’hui partie de notre quotidien, est synonyme de changements importants au sein de l’économie. Comment les structures de l’Économie sociale et solidaire (ESS) s’adaptent-elles à ces changements ? On observe deux enjeux majeurs liés d’un côté à la transition numérique des structures et de l’autre aux transformations numériques qui peuvent ouvrir de nouvelles opportunités.
Une transformation numérique omniprésente
En 2016, près de la moitié de la population mondiale avait accès à internet mais le taux de pénétration n’était que de 15 % dans les pays les moins avancés, soit une personne sur sept. Le numérique fait partie des grandes révolutions de ces dernières années. (Source : Banque Mondiale)
La transformation numérique qui en découle est un phénomène progressif qui touche l’ensemble de la société. Ainsi, elle impacte non seulement les relations entre les individus mais également leur rapport à l’environnement.
Analyse massive des données, interconnexion des objets, dématérialisation, virtualisation des échanges. Autant d’avancées technologiques qui prouvent qu’aujourd’hui ce phénomène est passé à la vitesse supérieure. Les intentions se sont muées en investissements et les projets sont mis en œuvre.
Révolution numérique, accélérateur d’innovations sociales ?
Suivre des cours d’universités gratuits en ligne pour favoriser l’éducation, défendre des causes sur les réseaux sociaux, faciliter l’accès des secours dans des zones de sinistres grâce aux Openmaps, etc.
L’hyper connexion rendue possible par les nouvelles technologies digitales et Internet pourrait représenter un véritable levier de développement de solutions pour répondre aux grands enjeux sociétaux comme faciliter la transition écologique, réduire les inégalités, lutter contre l’exclusion ou encore développer de nouveaux modèles économiques durables.
Aujourd’hui, l’accélération de cette transformation est indéniablement riche en opportunités mais comporte également de lourdes conséquences sociétales (fracture numérique, accumulation des déchets, etc.). Afin que le numérique constitue un réel levier pour le changement et l’évolution de la société, certains principes structurants paraissent indispensables pour éviter les dérives.
Transition numérique des structures de l’ESS
La forte digitalisation des usages et l’interconnexion permanente des individus et des objets impactent directement les entreprises et les organisations, dont le développement numérique est encore inégal et généralement insuffisant. Il en est de même pour les entreprises de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et les acteurs de l’accompagnement.
Selon l’étude McKinsey « Accélérer la mutation numérique des entreprises : un gisement de croissance et de compétitivité pour la France », la transition numérique d’une entreprise augmenterait le résultat opérationnel de 40 % alors que celui des sociétés qui ne parviendraient pas à s’adapter baisserait de 20 %. A l’instar des entreprises classiques, les structures de l’ESS doivent réussir leur transition numérique pour perdurer. Au-delà d’opérer leur propre transition informatique et de s’approprier les nouvelles technologies informatiques, il s’agit bien pour l’ESS de se transformer pour s’adapter aux changements profonds de la société (nouveaux métiers et compétences, évolution de l’organisation du travail, etc.)
Bouleversement de la société, redistribution des cartes au sein des acteurs socio-économiques, comment l’ESS s’inscrit-elle dans cette révolution numérique pour en tirer parti ?
Un article www.avise.org