Si vous croisez un entrepreneur ou un conseiller qui prétend que tout se réalise sans difficulté… vous ne serez pas forcément devant l’interlocuteur idéal. D’ailleurs, nous le savons tous, entreprendre un projet, même le plus simple nécessite efforts, régularité et agilité, car il y a toujours un grain de sable ou un imprévu qui vont changer le cours des choses. Evidemment, il en est de même pour la création de son projet d’entreprise. Et notre expérience nous amène à accompagner nos collègues en contrat CAPE, autant que ceux qui continuent de se développer en contrat CESA à éviter au moins quatre écueils !
Quand un entrepreneur débute, il a en tête sa feuille de route, il pense avoir logiquement avoir tout penser, tout anticiper… Et ce n’est jamais le cas totalement. Tout simplement parce que ce n’est pas possible de tout savoir à l’avance ! C’est en entrant dans ce parcours, et pas avant, que l”on découvre que le chemin n’est pas aussi linéaire et direct que prévu. En fait, c’est bien la réalité du chemin qui nous rend marcheur ! Alors voici 4 dangers à éviter.
1 – Les croisements
Lorsqu’on tente de déployer son projet d’entreprise, il faut orchestrer beaucoup d’éléments. Puis, soudain, en rencontrant une personne, une occasion, une idée nouvelle ou encore une opportunité, un chemin différent apparaît, sans prévenir : c’est un croisement imprévu. Un point de rencontre entre deux ou plusieurs chemins ; et ça complique les choses dans la mesure où il est difficile de savoir quelle est la meilleures voie. Il faut alors très vite décider la quelle retenir : à gauche, à droite, tout droit, en revenant en arrière… sachant que, sans ce choix, vous resterez au croisement… sans avancer.
L’entrepreneur doit alors apprendre très vite à composer avec la prise de décision. C’est à dire décider et assumer un choix (surtout quand ce choix est fait) sans s’embourber dans une multitude d’hypothèses qui ne mèneront à rien, sinon à générer stress et angoisse. C’est aussi ce que l’on appelle la prise de risque ; elle peut être tout autant stressante qu’excitante !
Au sein de Pollen, c’est le rôle de l’accompagnement et du partage coopératif que d’aider nos entrepreneurs à savoir décider, sachant que la bonne décision n’est jamais connue… avant de l’avoir prise !
2 – Les détours incontournables
Basil est formateur et consultant. Il crée sa société et lance son cabinet pour accompagner des managers, des équipes, gérer des conflits… Au vu de son expérience, il n’y a aucun doute pour qu’il s’en sorte aisément… En réalité, Basil risque d’exercer son métier moins de 30% du temps ! Le reste du temps, il aura à faire sa comptabilité, à réaliser ses factures et réclamer les créances, il devra prendre du temps pour s’assurer d’être en règle avec la législation, notamment pour ce qui va concerner la TVA ou sa propre rémunération. N’oublions pas non plus l’importance à gérer toute sa communication, à respecter les normes liées au travail et les bonnes relations avec la banque et l’assurance…
Il y a donc d’innombrables tâches dont dont un entrepreneur doit s’acquitter et qui ne sont pas liées à son domaine d’expertise. Ce sont ces détours incontournables qui pèsent le plus tant ils font dévier de la vocation première et donne un sentiment de frustration et de perte de temps… Sans compter qu’ils représentent aussi des limites de compétences ! Il s’agit souvent de la difficulté la plus importante d’un entrepreneur.
Le principe de la coopérative, et donc de Pollen, c’est de mutualiser pour tous les entrepreneurs des “services supports” qui permettent à chacun de se centrer principalement sur son activité et son développement. L’entrepreneur est accompagné tant sur le plan de la gestion que sur les questions juridiques, administratives, comptables, assurance… sans compter les aides de trésorerie.
3 – La grimpette
Lorsque l’on a quelques kilomètres de marche dans les jambes et qu’arrive une belle montée, on préfère regarder ses pieds pour atténuer la réalité de l’effort ! Et pourtant, s’il y a une montée, il va bien falloir la grimper. Avec énergie. Et même si elle n’était pas prévue !
L’entrepreneur connait aussi ces grimpettes ! C’est une réalité assez curieuse et si souvent confirmée ! Pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, vous avez démarché, cultivé de bons contacts, réalisé des devis… et toutes les commandes tombent en même temps ! Il ne s’agit pas de se décourager, de paniquer ou de s’essouffler dans une grimpette ! Vous allez devoir ajuster l’intensité du travail et mettre en oeuvre un plan d’action très structuré pour faire face à la situation. Et ces efforts de pression sont éprouvants.
En coopérative, nous pouvons nous permettre facilement de partager des chantiers, des appels d’offres… et du coup, les grimpettes se font bien plus facilement.
4 – Le bel horizon
Démarrer une entreprise équivaut à s’aventurer sur un chemin dont on ne connait pas le bout ! Pour la plupart des entrepreneurs, cette étendue inconnue est une réalité stimulante. Plus un territoire est vaste, plus on a d’espace pour créer et innover. Mais on peut aussi s’y perdre.
L’entrepreneur doit bâtir lui-même sa propre carte du territoire, même si elle n’est ni complète, ni parfaite ; l’objectif c’est de poser de véritables repères qui permettent de mesurer avec bonheur le chemin parcouru tout en considérant bien celui qui reste à faire ! C’est toute la mesure de l’entrepreneur : se réjouir avec plaisir des opportunités et garder la tête froide pour faire face à leur mise en oeuvre !
Là encore, les accompagnants, les groupes “métier” (formation, bâtiment, alimentaire, artisanat) de Pollen permettent de partager des expériences autant que des expertises qui soutiennent les défis à réaliser et du coup, le bonheur d’avoir des projets.
Pollen soutient ses entrepreneurs-salariés ! C’est le sens même de la démarche. Et les entrepreneurs qui s’installent avec nous sont accompagnés au mieux pour servir leur projet et s’y consacrer pleinement, avec plaisir. C’est aussi pour cette raison que nous agissons ainsi depuis près de 20 ans, avec des entrepreneurs engagés sur les principes coopératifs.
Publié le 1 janvier 2020